Ce qui est dû

A 18 ans, on m’a informé que je devais pay­er « ce qui était dû».

Payer qui? On ne me l’a jamais dit. Et avec quoi ? Pas de réponse. « Paie ce qui est dû».

Je com­mençais par pay­er ce que je devais au collège. Puis je payais mon uni­versité ; il semblait que ça n’était pas assez, et on me mis à la porte.

Puis vint Tracey, à qui j’ai payé mon dû. Tracey part­agea mon apparte­ment. Puis à Sue, qui, elle aus­si, part­agea mon apparte­ment.

Puis je payais pour mon premi­er boulot, puis le second. Il semblait aus­si que ce n’était pas assez; je fus mis à la porte,

Puis je l’ai eu plein dans la gueule. Enfin, pas exacte­ment. Mais en lançant une affaire, c’est ce que j’ai senti. Si vous le faites pour la première fois, vous sen­tez que vous devez faire plaisir aux cli­ents, aux employés, aux inves­t­is­seurs, aux achet­eurs, sans arrêt et sans répit. Encore des « dû »s, en attend­ant la bourse myth­ique.

Je le fis “pour la première fois” pendant vingt ans.

L’agent du Malheur n’achète pas le Bonheur. On nous joue un tour en nous dis­ant qu’il le fait.

Inquiétude, peur, regrets, anxiété, être celui-ci con­çu par un autre, culp­ab­il­ité, honte – voilà la mon­naie légale acceptée pour le rem­bourse­ment de ce qui est « dû ».

Comment arrêter de pay­er « ce qui est dû » ?

Quand vous vous enfichez quand on vous lâche.

Quand vous savez que, ce que les autres pensent de vous, ce n’est pas votre affaire,

Quand vous cessez de penser aux gens qui sont en colère contre vous, ou aux gens à qui vous dev­riez faire plaisir, ou aux gens que vous devez con­vain­cre que vous avez «RAISON ».

Il n’y a rien, ni per­sonne à con­vain­cre.

Quand vous vous occu­pez de votre santé, quand vous pren­ez plaisir à jouer avec vos idées, quand vous découvrez et appré­ciez l’abondance qui rem­plit déjà votre vie; ce n’est qu’en ayant une envie irré­press­ible de « rien », ce n’est alors qu’à cet instant, que vous réal­isez que vous avez tout.

Choisissez-vous. Décidez ce qui vous rend heureux ; sinon quelqu’un d’autre le fera pour vous, et le résultat fera mal.

Ainsi, le fardeau est levé. La dette dis­parait. Vous avez payé ce qui était dû!

Les gens seront con­trar­iés.

Mais, main­ten­ant, vous pour­rez créer le monde pour lequel vous avez « payé ».

Traduit d’un art­icle de James Altucher

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